Jour 15 - Bari-Paris

Réveil à 6h45 ce matin ! Que le retour à la réalité est difficile… Après avoir effectué le check-out et chargé les bagages, nous quittons l'Hôtel Pineta et prenons la route de l'aéroport de Bari-Polese vers 7h15. Iris a du mal à se réveiller et se rendort dans la voiture !

Après 40 minutes de trajet, nous atteignons le parking Hertz de l'aéroport et laissons notre Lancia Musa avec près de 1100 kilomètres de plus au compteur. L'enregistrement des bagages au comptoir Ryanair se fait rapidement, et Lionel a le temps de prendre un dernier espresso 'made in Italy' !

L'avion prévu au décollage à 10h ne part qu'avec 30 minutes de retard, et nous atterrissons à Beauvais peu avant 13h. À l'arrivée, mauvaise surprise pour Lionel: sa valise est restée à Bari… De même que 3 ou 4 valises d'autres passagers ! Après de rapides formalités, nous prenons la navette pour Paris et arrivons Porte Maillot vers 15h.

Ciao a tutti e grazie Ryanair !

C'est le moment des adieux. Joanne prend congé du trio Negrotto, et s'engouffre dans un taxi pour rejoindre son petit nid douillet. Lionel, Iris & Gabriel repassent par le XVème... Et Lionel raccompagne ensuite Iris, puis dépose Gabriel à l'aéroport Roissy-CDG afin qu'il embarque pour un vol à destination de Bordeaux.

Et voilà ! Les vacances d'été 2010 sont terminées. Nous revenons avec plein de merveilleux souvenirs, prêts à reprendre le travail ou l'école... Et déjà, nous rêvons à notre prochaine destination: la Floride, le Mexique ? À suivre !

Jour 14 - Castel del Monte & Trani

Après un passage tonique par la salle de fitness pour Lionel & Joanne, petit déjeuner léger vers 10h avec Gabriel ravi de trouver un énorme pot de vrai Nutella !



Pour aujourd'hui, dernier jour en Italie, nous décidons de visiter le Castel del Monte et de nous promener dans la charmante station balnéaire de Trani, plutôt que d'aller jusqu'à Bari…

Juché sur une colline, le Castel del Monte est visible à des kilomètres à la ronde. Mystérieux et parfaitement octogonal, c'est l'un des édifices les plus renommés de toute l'Italie du Sud, désormais inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Personne ne sait vraiment pourquoi Frédéric II le fit ériger. Le château est flanqué de 8 tours, elles aussi octogonales. Ses salles communicantes renferment des colonnes et des cheminées décoratives en marbre, ainsi que des encadrements de portes et de fenêtres en pierre de corail.

La princesse attend son prince...

...qui arrive au pas de course !

Nous nous rendons ensuite à Trani pour déjeuner en terrasse sur le port de toute beauté. Tout autour s'élèvent des maisons ocre et blanches, et juste derrière, un vieux centre à l'atmosphère médiévale qui ne manque pas de charme. Au détour des ruelles, on découvre de jolies petites églises, dont une ancienne chapelle érigée par les Templiers au XIIème siècle. Nous avons repéré un ancien palais reconverti en hôtel de luxe, et retournerons à Trani dîner ce soir.




En attendant, nous regagnons notre hôtel et profitons une dernière fois de la piscine…

Vers 21h, nous prenons place à notre table sur le toit du Palazzo Telesio édifié en 1761. La vue sur le port de Trani est tout simplement magnifique. Les mets et les vins sont un délice. Nous passons une dernière soirée très agréable au restaurant du Maré Resort Spa et nous rappelons avec humour la soirée de la veille…




Mais déjà il faut rentrer à l'hôtel car demain, il faut se lever aux aurores pour le retour vers Paris !

Jour 13 - Martina Franca-Alberobello-Ruvo di Puglia

Début de journée sportif pour Lionel & Joanne, tandis que Iris & Gabriel s'octroient une petite grasse matinée. Départ paresseux vers 11h30 de la Masseria Chiancone, direction Alberobello.

Cours Forest, cours !

Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, ce village regroupe de surprenantes maisons au toit conique, les trulli, dont la pointe blanche scintille dans le ciel azur. Ces habitations paraissent tout droit sorties d'un conte de fées. Et peut-être ont-elles même inspiré Peyo, le créateur des Schtroumpfs ? Sur la colline de la ville, la Zona dei Trulli regroupe plus d'un millier de ces bâtiments aux allures de ruches. Une ruche, c'est également l'impression que nous a laissé ce village malheureusement beaucoup trop dénaturé par les boutiques de souvenirs sans aucun intérêt, et envahi par des hordes de touristes.

3 schtroumpfs ?

Zona dei Trulli

Lionello bello a Alberobello !

Nous reprenons notre route vers Bari en marquant une halte au Auchan de Casamàssima afin de nous restaurer rapidement. Vers 15h30, nous parvenons à notre destination du jour, Ruvo di Puglia. Nous passerons les 2 dernières nuits à l'hôtel Pineta. Après le check-in, nous rallions directement la piscine afin de nous rafraîchir car aujourd'hui encore, le thermomètre s'est affolé ! Tandis que Joanne et Iris se pavanent au soleil, Lionel et Gabriel se taquinent en s'amusant.




Un peu plus tard, après nous être douchés et changés, nous allons dîner dans un ristorante typique sur les conseils de l'hôtel. Le restaurant Le Monache est situé juste derrière la Cattedrale de Ruvo. Nous sommes accueillis par un charmant aubergiste, et nous comprenons rapidement que nous serons les seuls clients de ce soir… Première surprise, pas de carte ! Joanne & Gabriel commencent à paniquer. Dans un italien approximatif, nous parvenons à faire comprendre à notre hôte que Joanne ne consomme pas de viande.

Les antipasti arrivent rapidement: canapés, crevettes au lard, rouleaux de jambon de parme, mini panini au fromage et au jambon, et pour Joanne du saumon et de l'espadon fumés, accompagnés de poulpe. Ensuite, pâtes à la bolognese pour les Negrotto et spaghetti al tartuffo pour Joanne baignants dans la crème. Joanne se refuse donc à les goûter. Du coup, Lionel se sacrifie pour en manger à la dérobade une bonne moitié.

En effet durant tout le repas, notre hôte reste vigilant pour s'assurer que chaque convive fait bien honneur à la cuisine locale. Vient ensuite le plat principal… Du porcelet sauce champignon servi avec son soufflé au fromage. Et pour Joanne, un dôme de fromage fondu recouvert de saumon fumé ! Stress intégral pour Joanne qui ne peut manger que le saumon, et réussit à passer en douce le monticule de fromage fondu à Iris.

Quand arrive le dessert, personne n'a plus faim depuis bien longtemps… Et nos espoirs de voir arriver de la glace ou un sorbet fondent à la vue de la tarte au chocolat qui nous est présentée ! Quel festin, nous n'en pouvons plus… Et les verres de grappa offerts à Lionel en fin de repas ne sont qu'une bien maigre consolation.

Contre toute attente, Gabriel s'est régalé de ses mini panini, d'une partie de ses pâtes, de l'intégralité de son plat de viande, et de 2 parts de tarte ! En sortant du restaurant, nous avons à peine la force de ramper vers la voiture toute proche, et jurons que nous pourrons plus rien avaler dans les prochaines 24 heures !

Retour à l'hôtel pour une nuit de digestion salutaire...

Jour 12 - Locorotondo, Cisternino & Ostuni

Lionel & Joanne commencent leur journée par un peu de sport. En effet, l'hôtel dispose d'une magnifique salle de fitness de laquelle nous pouvons apercevoir les ânes, les biches et les cerfs de la ménagerie.

Allez, encore un effort !

Changement de stratégie pour les derniers jours… Nous visiterons dorénavant le matin et reviendrons nous poser à la piscine en début ou milieu d'après-midi car tout fonctionne au ralenti aux heures les plus chaudes de la journée.

De fait, vers 10h, après un copieux petit déjeuner, nous partons visiter les villages de Locorotondo, Cisternino et Ostuni, tous situés dans un périmètre de quelques kilomètres.

Perché au sommet d'une colline du plateau de la Murgie, Locorotondo, qui signifie "lieu circulaire", est d'une blancheur éclatante. Ses rues sont couvertes de pavés couleur ivoire polis par le temps. Au centre de ce dédale, se cache l'église Santa Maria della Graecia, brûlée par le soleil.

Le village fleuri de Locorotondo

Petit curieux...

Autre paisible cité perchée en haut d'une colline, Cisternino et ses maisons blanchies à la chaux nous rappelle les petits villages grecs des îles Cyclades… Nous nous promenons dans le dédale des petites ruelles, croisons le marchand de balais criant pour faire l'article de ses produits, et nous posons pour prendre un verre à l'ombre des parasols du Bar Fod sur la place centrale, la Piazza Vittorio Emanuele.

Ruelle de Cisternino

Piazza V. Emanuele

Enfin, nous terminons notre ballade du jour par Ostuni, la Città Bianca, encerclée par des remparts d'un blanc éblouissant. La ville est plus chic, davantage fréquentée par les touristes, et la Via Cattedrale aligne les restaurants, les bars et les boutiques de souvenirs ou de produits locaux. Nous quittons l'artère principale de la vieille ville pour nous perdre dans les ruelles et trouvons refuge à l'ombre des tonnelles du charmant restaurant Il Pozzo Dei Desideri, à l'écart du flot des touristes… Spaghetti bianci pour Gabriel, salades caprese pour Joanne & Iris, et pizza diavola pour Lionel constituent notre déjeuner.



Nous revenons à l'hôtel vers 16h pour nous jeter dans la piscine, tandis que Joanne décide de faire une courte sieste qui dure finalement jusque 18h45 ! Eh oui, c'est fatiguant les vacances… Nous dînons de nouveau à l'hôtel pour partager nos impressions du jour, et nous régaler de la cuisine locale et des vins du terroir.



Demain matin, nous quitterons avec regret la Masseria Chiancone pour notre dernière étape: Riva di Puglia, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Bari.

Jour 11 - Corigliano d'Otranto-Galatina-Oria-Martina Franca

Dernier petit déjeuner à la Messaria Appidé

Départ ce matin de la Masseria Appidé. La péninsule salentine nous a plu, mais après 3 jours ici, nous sommes ravis de partir explorer la vallée des Trulli, partie centrale des Pouilles, au sud-ouest de Brindisi.

Nous décidons de passer rapidement par Galatina, un village situé à quelques kilomètres seulement de Corigliano. Arrivés un peu après midi, nous avons à peine 20 minutes pour visiter l'incroyable Basilica di Santa Caterina d'Alessandria et son intérieur arborant un ensemble de fresques de la fin du XIVème siècle. En sortant, nous flânons dans le ravissant centre historique et achetons les derniers biscuits aux amandes et à la confiture de la Pasticceria Ascalone, une pâtisserie qui existe depuis 1740 !

Magnifiques fresques...

Nous reprenons ensuite la SS16 vers Lecce puis prenons la SS7ter qui nous mène jusque Manduria. De là, nous empruntons les petites routes pour arriver à Oria vers 14h. Nous errons au milieu des ruelles de cette jolie ville médiévale absolument déserte à cette heure de la journée. De fait, nous croisons 2 ou 3 personnes en 20 minutes d'ascension jusqu'à la cathédrale dont le dôme multicolore est visible à des kilomètres à la ronde. Malheureusement, nous ne pourrons visiter sa crypte qui abrite de bien curieuses reliques, 11 momies de moines… Ni son château fort, construit par Frédéric II !

Le duomo d'Oria

Nous ne trouvons qu'un seul établissement ouvert pour déjeuner, et nous contentons de quelques chips et sandwiches pour assouvir notre faim de loup ! Deuxième enseignement: entre 13h et 15h30, la vie s'arrête dans cette région des Pouilles écrasée par le soleil… Nous décidons d'en tenir compte pour les quelques jours qui nous restent. Frustrés par cette expérience, nous décidons de rejoindre sans plus tarder notre destination finale à Martina Franca.

Nous passons donc à proximité de Francavilla et piquons ensuite vers Céglie Messápica, puis vers Martina Franca. Nous roulons encore quelques minutes dans la campagne où apparaissent enfin les trulli, constructions en forme de huttes primitives, isolés ou éparpillés par petites grappes au milieu des vergers d'amandiers et d'oliviers. Un peu avant 16h, nous atteignons finalement notre refuge de ces 2 prochains jours, la Masseria Chiancone Torricella.




Après un rapide passage par la réception, nous nous donnons rendez-vous à la magnifique piscine pour un plongeon bien mérité ! La piscine est posée au milieu des champs, et dispose d'un petit jacuzzi et d'un bar. Nous y passons trois bonnes heures à ne rien faire, tout simplement le bonheur… Mais déjà il est temps de rejoindre nos chambres, de se doucher et de se changer pour le dîner que nous décidons de prendre sur place. L'hôtel dispose en effet d'un agréable restaurant aménagé autour de ses trulli de pierres grises.





Vers 20h, nous nous retrouvons pour l'apéritif. Coupes de spumante rosé pour Lionel & Joanne, jus de fruits pour Iris & Gabriel… Nous sommes tous détendus et ravis de notre journée. Puis nous dînons en terrasse et nous régalons de merveilleux antipasti et de délicieuses pâtes ! Service et qualité irréprochables.

Jour 10 - Gallipoli et ses plages

La journée commence par le petit déjeuner à l'ombre des tonnelles du restaurant duquel on aperçoit la piste du manège. Nous assistons au trot matinal d'un des élégants chevaux du haras de la Messaria.

Puis nous quittons l'hôtel et prenons la direction de Santa Caterina, au nord de Gallipoli. D'après les guides, la beauté du site vaut à cette portion de la côte salentine le titre de Caraïbe européenne. Les magnifiques plages de sable se succèdent effectivement de manière quasi ininterrompue, ponctuées de temps à autre par une tour de guet au pied de laquelle se love un port de pêche.

La station balnéaire de Santa Maria al Bagno

Nous passons ensuite Santa Maria al Bagno, et ses remarquables Quattro Colonne, ou Torre del Fiume, dont on aperçoit en bord de mer les quatre tourelles aujourd'hui séparées les unes des autres.

Lionel 'ricci'

Puis nous atteignons Galipolli qui signifie "belle ville" en grec. Vieille cité nichée sur un îlot relié par un pont à la ville moderne, elle fut, comme Otranto, un port important durant l'époque byzantine. Pour le déjeuner, nous prenons le temps de nous poser à la terrasse du ristorante typique Il Bastione offrant des spécialités de fruits de mer. Joanne & Iris commandent des linguine au poisson, tandis que Lionel jette son dévolu sur des spaghetti ai ricci, des spaghetti aux oursins. Et que choisit Gabriel ? Un steak grillé… pas très difficile à deviner !

La plage de Gallipoli, une véritable carte postale...

Petites églises de pêcheurs

Nous effectuons ensuite le tour du lungomare, et admirons les façades colorées des chiese die pescatori, les différentes églises érigées pour les pêcheurs. Nous nous perdons au coeur de la vieille ville… De son passé métissé, entre Orient et Occident, Galipolli conserve un plan de ville constitué de minuscules ruelles sinueuses. Un vrai labyrinthe !

Déjà 16h, il est temps de reprendre notre exploration des plages car nous avons maintenant très envie de nous baigner. Quelques kilomètres au sud de Gallipoli, nous passons Torre San Giovanni et trouvons à nous garer, non sans mal, à proximité de la superbe plage de Baia Verde. Difficile également de trouver un bout de plage où poser nos serviettes ! C'est noir de monde, probablement de jeunes étudiants Italiens en vacances…

Il reste encore un peu de place ?

Mer de rêve...

La plage est aménagée, différents établissements louant des transats, et faisant office de bars dansants. L'eau est délicieuse, autour de 30°C, d'un bleu turquoise, et le sable est magnifique. Il faut d'ailleurs faire près de 100m pour avoir de l'eau jusqu'aux épaules. Nous restons à nous baigner plus d'une heure, ravis de profiter de ces joies simples.

Elle est pas belle la vie ?

De retour à la Messaria Appidé, nous décidons d'aller dîner à Otranto. Pas une bonne idée, car nous n'avions pas réservé, et les étroites ruelles de la ville sont encombrées ! De fait, nous avons beaucoup de mal à trouver une table… Du coup, nous nous retrouvons dans un établissement qui sert une cuisine approximative. Nous tirons de cette expérience un premier enseignement: mieux vaut réserver le restaurant pour dîner en cette période très touristique !

Demain départ pour la vallée d'Itria, encore appellée vallée des Trulli.

Jour 9 - Otranto & Lecce

La première journée de notre 2ème semaine commence par un bon petit déjeuner au restaurant de la Messaria. Viennoiseries, jus de fruit, omelette, tomates cerises, yaourts et fruits frais constituent notre prima colazione.

Tandis que Joanne, Iris & Gabriel se rendent à la piscine, Lionel met à jour le blog de ces 2 derniers jours. Aujourd'hui le programme sera constitué de la visite d'Otranto et de Lecce. Nous nous mettons en route vers 13h15. Le thermomètre de la voiture affiche 37°C !

Otranto est un joli petit port avec une ambiance de station balnéaire. Entrer dans le centre historique fortifié donne l'impression de pénétrer dans une forteresse. Les remparts dorés protègent les ruelles étroites interdites à la circulation où d'innombrables boutiques vendent toutes sortes de souvenirs aux touristes...

La petite plage d'Otranto

Dans les petites ruelles...

L'entrée de la vieille ville

Concernant l'aspect historique, Otranto resta le principal port de la péninsule italienne ouvert sur l'Orient pendant plus d'un millénaire, et son histoire fut mouvementée. Le sac d'Otranto fut un épisode tragique: en 1480, 18000 Turcs assiégèrent la ville et massacrèrent 800 chrétiens qui avaient refusé de se convertir.

Sur les remparts...

Sur les hauteurs du port

Le château Aragonais

Après avoir flânés dans la vieille ville et arpentés les remparts dominés par le château Aragonais dont les armoiries de Charles Quint marquent l'entrée, nous marquons une pause rapide pour un déjeuner frugal.

Devant la Cattedrale

Nous visitons ensuite la Cattedrale, construite par les Normands au XIème siècle. Le sol est recouvert d'une vaste mosaïque qui constitue un véritable résumé encyclopédique en image des références culturelles et religieuses du Moyen-Âge. On peut reconnaître des scènes bibliques ou mythologiques, mais aussi des représentations du roi Arthur, d'Adam et Ève, d'Alexandre Le Grand, ainsi qu'un bestiaire constitué d'éléphants, de serpents, de fauves et de monstres.

Au fond, à droite du maître-autel, la Cappella Mortiri offre une vision morbide: les crânes et ossements des 800 martyrs décapités par les Turcs sont soigneusement exposés derrière des vitrines…Vraiment très impressionnant !

Nous prenons ensuite la route SS16 pour Lecce située à environ 40km. Il est 16h30, mais la température est encore de 32°C. Nous arrivons dans une ville désertée de ses habitants. Sûrement sont-ils tous partis à la plage !

Le centre de Lecce est tout simplement éblouissant. Les bâtiments sont faits de tufeau, une pierre tendre qui présente une belle teinte blonde et lance des reflets dorés sous le soleil. Les églises, ornées d'éléments décoratifs des plus originaux, sont d'un style baroque extravagant. Les façades des palais et des églises sont souvent ornementées d'un bestiaire surréaliste: singes, fauves, dragons et créatures fantastiques.

Nous commençons la visite par la Basilica Santa Croce. Un ensemble allégorique époustouflant orné d'une multitude de statues représentant des moutons, des dodos, des chérubins et divers monstres. On pourrait passer des heures à scruter les milliers de détails surprenants qui constituent la façade.

Puis nous ne pouvons résister à la tentation de retourner au Caffé Alvino. Et c'est en dégustant nos succulentes glaces que nous continuons notre promenade au coeur du lacis des ruelles de Lecce, la "Florence baroque".

La Piazza del Duomo

Nous passons devant les vestiges d'un amphithéâtre romain du IIème siècle, puis rejoignons la Piazza del Duomo, vaste place fermée de monuments. Un véritable festival baroque, on dirait d'ailleurs un décor de théâtre ! L'ensemble est constitué d'un campanile de 68m, du Duomo à 2 façades, du Palazzo Vescoville, palais épiscopal du XVème siècle, et du Palazzo del Seminario, dans lequel nous pénétrons pour admirer le cloître et l'élégant puits baroque. Nous achevons notre ballade par la Chiesa di Santa Chiara avant de retrouver notre fidèle Lancia stationnée non loin du Giardini Pubblico derrière le Palazzo della Provinzia.

Retour à Cortigliano d'Otranto pour dîner tranquillement au restaurant de la Messaria Appidé. Que la journée fut riche de découvertes ! Demain, nous explorerons les superbes plages de la côte Ionienne aux alentours de Gallipoli.